Distances
XVIe-XVIIIe siècles
Vivre et agir face à l’éloignement, représenter les territoires, écrire pour rester en contact, tels sont certains enjeux de la distance. Cet ouvrage invite à percevoir les distances spatiales, sociales et symboliques, par ceux qui les ont vécues et racontées à l’époque moderne.
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Collection : Le temps de l'histoire
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : Imbert-Pellissier Florie, Odore Angelo, Renucci Léa
Langue : Français
Paru le 01/02/2024
Prix TTC : 22,00€
EAN : 9791032005002
Dimensions : 160 x 238 mm.
Nombre de pages : 210
Vivre et agir face à l’éloignement, représenter les territoires, écrire pour rester en contact, tels sont certains enjeux de la distance. Cet ouvrage invite à percevoir les distances spatiales, sociales et symboliques, par ceux qui les ont vécues et racontées à l’époque moderne.
À l’époque moderne, la distance est au cœur de nombreux phénomènes socio-culturels tels que la diplomatie, les voyages, la gestion des territoires et les échanges épistolaires. Contrainte et moyen de l’action, la distance est aussi un outil politique et un objet d’écritures. Les pouvoirs politiques surpassent la distance par des intermédiaires, qu’ils soient des acteurs, tels les maîtres de postes, ou des objets, telles les correspondances. Quantifiable et mesurable, la distance implique des enjeux économiques et politiques, comme la production de cartes et le découpage administratif de territoires. Par le vécu des acteurs, elle reconfigure les relations sociales, soumises à l’attente, à la présence par les lettres et à l’éloignement émotionnel. La distance interroge l’efficacité de l’action à la fois dans le temps différé et dans l’espace lointain. Les journaux de voyage révèlent la distance par la narration du temps long ou par la perception des acteurs. L’écriture devient une représentation de l’éloignement physique, émotionnel ou social. Vivre, raconter et agir face à l’éloignement, représenter les territoires, écrire pour maintenir le contact, tels sont les enjeux qu’engendre la distance. Cet ouvrage collectif invite à percevoir les distances – spatiales, sociales et symboliques –, par ceux qui les ont vécues et ressenties, entre le Pérou et la Perse, en passant par les Antilles et l’Italie, à l’époque moderne.
La distance, notion équivoque et plurielle, est au cœur de l’actualité depuis la pandémie de Covid-19 qui a obligé une mise à distance sanitaire, politique, physique, sociale et émotionnelle. Cet ouvrage collectif est ainsi l’opportunité de remettre dans perspective historique cette notion qui a fait récemment l’objet de nombreux débat socio-politiques. Il propose une optique nouvelle et inédite sur la distance, qui n’a fait l’objet que de peu de travaux dans l’historiographie. Il ouvre un nouveau champ de réflexion sur la distance comme outil politique, contrainte et moyen de l’action et objet d’écritures, à partir d’études de cas richement documentées et inédites, en histoire moderne. Bien que les domaines abordés soient variés – diplomatie, médecine, politique, musique, voyages –, l’organisation de l’ouvrage permet une lecture efficace et souligne sa cohérence thématique. Si, par la qualité et la précision scientifique des textes, cet ouvrage contribue à l’enrichissement de l’historiographie de l’époque moderne et s’adresse à un public spécialiste, la qualité d’écriture et l’intérêt des différentes contributions le rendent également accessible à un public élargi.