Des proies si désirables
Les Paumari d’Amazonie brésilienne
Au gré de la première ethnographie jamais réalisée des Paumari, peuple autochtone de l’Amazonie brésilienne, Oiara Bonilla s’attache à rendre intelligible cette population déroutante qui pratique ostensiblement une « culture » de la soumission.
Éditeur : Presses universitaires du Midi
1ére édition
Collection : Les Anthropologiques
Thème : Sciences humaines et sociales
Auteur(s) : Bonilla Oiara
Langue :
Paru le 27/04/2022
Prix TTC : 22,00€
EAN : 9782810707843
ISBN : 978-2-81070-784-3
Dimensions : 135x220 mm.
Nombre de pages : 350
S’assujettir à l’Autre en se plaçant constamment dans une position soit de victime, soit de subordonné : telle est l’étrange disposition collective des Paumari, peuple autochtone de l’Amazonie brésilienne. À l’encontre de l’éthos de la prédation (par le raid, la guerre, la capture de biens et de personnes) qui prévaut parmi les sociétés amérindiennes de la région, les Paumari affichent et pratiquent ostensiblement une « culture » de la soumission, tant dans leurs rapports avec les autres groupes humains qu’avec les non-humains et les entités invisibles. Leur mythologie, leurs rituels du cycle de vie, leurs activités économiques, tout converge pour faire d’eux des proies, tributaires d’Autres qui occupent de façon systématique la position de prédateur, de patron, de familiarisateur. Il n’est pas jusqu’aux relations de parenté internes à la communauté qui soient empreintes de cette logique relationnelle.
Au gré de la première ethnographie jamais réalisée d’une population dont l’attitude prend à contre-pied tous les attendus de l’anthropologie américaniste, Oiara Bonilla s’attache à rendre intelligibles ces si déroutants Paumari. Si déroutants, de fait, qu’à force de mettre en œuvre leur politique de sujétion volontaire doublée d’une présentation misérabiliste de soi, ces virtuoses de la dépendance s’imposeraient finalement presque en maîtres du jeu.
Au gré de la première ethnographie jamais réalisée d’une population dont l’attitude prend à contre-pied tous les attendus de l’anthropologie américaniste, Oiara Bonilla s’attache à rendre intelligibles les Paumari, peuple autochtone de l’Amazonie brésilienne qui pratique une « culture » de la soumission. À force de mettre en œuvre leur politique de sujétion volontaire doublée d’une présentation misérabiliste de soi, ces virtuoses de la dépendance s’imposeraient finalement presque en maîtres du jeu.